Impressionnant contraste, Isabelle porte assez mal son prénom. C’est une adolescente que tout le monde dit laide. L’auteur de surcroît se tue à me le faire comprendre ; ô quelle disgrâce !
La quatrième de couverture avait dès le départ et de bien des manières avivé mon désir de lectrice. Ce roman de Nicole Avril met sur le tapis le sempiternel débat de la beauté et de la laideur dans une société où « les apparences suffisent à faire un monde ».
Isabelle un de ces jours noirs qu’offre la vie, a surpris une conversation. Sa mère a crié : « Elle n’est pas seulement laide ma pauvre chérie, elle est sans grâce, c’est pire. » Une déclaration reçue et attestée par son père. Après cette déclaration marquant pour le moins l’amertume, l’auteure m’a entraînée peu à peu au tréfonds de son être (Isabelle) et je découvre une protagoniste amère.
La fille de 13 ans heureuse hier encore est devenue une adulte terrifiante et tyrannique. Isabelle est laide mais ne le savait pas…
Carlile Perrin
Carlile Perrin Magazine
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