L’histoire débute sur une partie de moquerie dans un collège à Rouen dont est l’objet Charles Bovary, dès lors âgé de 15 ans, venu tout droit de la campagne avec en main une grande timidité. Son père, aide-chirurgien compte peu de succès, sa mère, une femme présomptueuse le prend sous son aile. Charles Bovary a fait médecine, mais n’est que simple officier de santé. Il épouse sans amour une veuve pleine aux as du nom d’Héloïse Dubuc.
Un jour, la famille Rouault fait appel à Charles à cause d’un pied malade et c’est là qu’il rencontre Emma Rouault, qui deviendra sa seconde épouse, madame Bovary.
Dans le livre magnifiquement écrit de Flaubert, on dénombre des madame et des monsieur Bovary, mais « Madame Bovary » comme le titre l’indique fait référence à laquelle ?
Après le mariage de Charles, un bonheur entier semble souffler sur la famille, l’auteur parle de repas en tête-à-tête, de promenade à la tombée de la nuit… mais Emma, avait comme un rejet pour son mari. Les baisers de ce dernier ne l’enchantaient guère… Emma, grande lectrice de George Sand, est pour moi comme une adolescente qui n’a pas grandi, qui a un modèle d’homme (j’ai envie de dire parfait) tout tracé dans la tête… Ce livre particulièrement cruel à mon goût, poursuit son chemin quand Emma fait des frasques adultérines.
Emma se sent étouffée d’ennui, il voit son mari comme un homme sans personnalité. Il remet même en question la passion longuement lue dans les livres, le véritable amour. De plus, les commentaires désobligeants de Madame Bovary mère, ne font qu’embarrasser son quotidien déjà lourd, sous le regard laxiste de son époux.
Par la suite, on découvre la tendre Emma dans les bras d’autres hommes, on découvre une Emma dépensière et dépressive. Ce mariage qui avait pourtant si bien commencé se retrouve enchaîné de part et d’autre par le mensonge, la distance…
Emma n’a jamais regardé Charles comme elle a regardé Rodolphe et Léon. Même après son empoissonnement à l’arsenic, elle n’a gardé au plus profond de son cœur qu’un piètre souvenir de ce mariage qui n’aurait pas dû avoir lieu.
Charles se meurt de chagrin à la mort d’Emma et c’est (leur fille à tous les 2) Berthe qui découvre le corps sans vie de son père avec en main, cette fois, une mèche de cheveux de la femme qu’il a toujours aimée.
Carlile Perrin
Carlile Perrin Magazine
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