La lecture de ce livre a amputé mon bonheur. Elle m’a fait repenser à mon enfance, à ma maman, mon seul parent.
Le 19 mars 2003, le gouvernement américain, de concert avec d’autres pays dont la Grande-Bretagne, déclare la guerre à l’Irak après le non-respect de l’ultimatum par Saddam Hussein de quitter l’Irak dans les 48 heures.
Belle et glaciale annonceuse de catastrophes comme l’auteur la dépeint, madame est présentatrice et fait un travail difficile.
Des attentats, des accidents, des offensives à commenter. Il y en aura toujours.
Ces images, son fils de bientôt quatorze ans dit les connaître par cœur. Il affirme les avoir vues et revues et avoir grandi avec elles. Les visages tuméfiés, les corps déchiquetés. Le sang. Les mouches.
Il voit sa mère de face à la télé et de profil dans la vraie vie.
Ce soir, son sac est prêt : son passeport, des caleçons, des chaussettes et son couteau-suisse, il a trop attendu, il décide de partir.
Les auteurs, les personnalités dont François Chalais ont écrit quantité de choses sur la solitude. « La solitude est un arbre sans fruits. »
Le fils de madame se sent seul, il boit, il fume, il fait l’école buissonnière.
Le fils de madame va avoir quatorze ans, selon lui, si sa mère n’est pas à la maison c’est parce qu’elle est chez tous ces gens qu’elle informe en permanence.
Carlile Perrin
Carlile Perrin Magazine
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