Ce livre me conduit en plein cœur de Port-au-Prince après la dictature des Duvalier et l’avènement au pouvoir du docteur Jean Bertrand Aristide. Le roman me dépeint un Port-au-Prince que je n’ai jusque-là pas connu moi-même. Un Port-au-Prince où mendier est un métier.
C’est l’histoire d’enfants, d’hommes et de femmes qui vivent dans la misère la plus atroce. Une histoire qui décrit l’univers quotidien des sans-abris comme un monde social que l’on a envie, quelque peu, de connaître. La vie dans les rues est parsemée d’embûches mais ce qui m’a surtout plu, c’est le réalisme de l’auteur. Cet ouvrage qui commence plutôt bien mais finit sur des mots et phrases assez poignants permet d’intégrer la vie des rues qui a pour devise chacun pour soi, chacun sa clique.
Avec ce roman, René Philoctète rappelle qu’Haïti est aux Haïtiens et qu’ au-delà des préjugés, Trouvaille et Melone qui enchaînent les petits boulots répugnants, le paralytique Josapha… sont haïtiens et Haïti est leur.
Carlile Perrin
Carlile Perrin Magazine
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