Que l’on veuille ou non, les livres font partie intégrante de la vie de tout un chacun. Vous pouvez ne pas être un grand lecteur, vous pouvez ne pas être en mesure de lire un livre du début à la fin mais une fois dans votre vie, vous avez ouvert un livre soit pour une lecture en diagonale, soit pour rechercher quelque chose, soit pour y cacher de l’argent…
De nos jours, c’est peine perdue de vouloir trouver un quelconque lien entre les livres et la vie courante. Ils y sont installés sans forcer. Wilkens Fontaine, jeune dessinateur a eu une belle histoire avec deux livres.
Sa vie de dessinateur a débuté quand un beau jour, il a eu la délicieuse idée de dépasser ses limites car raconte-t-il : « J’ai rencontré quand j’étais en primaire, un ami qui dessinait. Je le regardais faire ses preuves mais je ne cessais de me dire que je pouvais me lancer moi-aussi. Ce que j’ai fait, néanmoins, après le tremblement de terre de 2010. »
Comme on dit souvent, les débuts sont toujours difficiles. Wilkens a trainé derrière lui un lot de critiques toutefois, au lieu d’abandonner, ces critiques l’ont surtout motivé à travailler davantage : « Parfois, les gens n’identifient pas la partie qu’ils trouvent pas bonne à leurs yeux, ils se contentent de rejeter, d’un revers de la main, le travail complet.»
Étudiant en Mécanique automobile, celui qui fêtera son 23e anniversaire en septembre prochain dit avoir connu des moments sombres dans sa vie. Il a opté pour une carrière qui n’est pas suffisamment rentable et pour sa mère particulièrement l’attente a atteint son parosysme : « Tu dépenses plus que tu ne gagnes. » lui jette-t-elle à tout bout de champ.
Wilkens fait partie de ces personnes qui touchent à un peu de tout. Oui, il est aussi photographe. Avec un comportement pareil, il arrive à se frayer un chemin quand les dépenses de tous les jours lui mènent la vie dure.
Au début de sa carrière en tant que dessinateur, il ne travaillait qu’avec des crayons ordinaires, ce n’est que récemment qu’il s’est décidé à utiliser les crayons de couleur sous la demande insistante d’une clientèle plus exigeante. Il ne le cache pas, cette nouvelle pratique lui prend plus de temps : « Pour les dessins en couleur, c’est plus compliqué. Si par malheur, je commets une erreur au niveau du visage par exemple, je dois tout refaire. » Cependant, à dire vrai, il explore toutes les facettes du métier et ne repense qu’aux bons souvenirs. La complication vient aussi de part la dimension demandée. « Une dimension plus grande exige plus de détails. » ajoute-t-il.
Poète en herbe, il dit recevoir des félicitations pour les quelques quatrains qu’il a déjà écrits et raconte comment les livres participent à son quotidien. « Réfléchissez et devenez riche : Le grand livre de l’esprit » de Napoleon Hill et « L’homme qui voulait être heureux » de Laurent Gounelle sont deux livres qui ont à ses yeux une importance toute particulière car dit-il : « ‘’L’homme qui voulait être heureux ‘’ est le premier livre qui m’a fait pleurer. Ce dernier a une profondeur inimaginable. Je ne lis pas que pour lire, je lis pour réussir, pour savoir comment mieux planifier ma vie, comment faire face aux embûches. Vous pouvez avoir de l’argent et n’être pas en mesure de créer des opportunités. Ce sont ces deux livres qui ont changé ma vision des choses. J’encourage tout le monde à les (re) découvrir. »
À titre de rappel, l’un des avantages de la lecture est le fait que vous pouvez trouver toutes les réponses à vos questions. Des auteurs avant votre existence ont déjà étudié le sujet et apporté leur grain de sel. Choisissez un bon livre et trouvez la réponse qu’il faut. Les livres sont activement présents dans la vie et ce n’est pas nouveau.
Wilkens Fontaine rencontre plusieurs difficultés et l’une de ces dernières reste et demeure l’appréciation du client : « Le client a tendance à mettre un prix sur mes efforts. Souvent, le prix qu’il dit pouvoir me donner ne peut même pas acheter un matériel. Je travaille de manière rapide et efficace, un dessin me prend maximum deux semaines quand je fais plein de choses en même temps, mais moi-aussi, après tous ces sacrifices m’attends à ce que le client me comprenne. Il n’a pas à toujours me qualifier de chérant. »
Haïti démotive, le dessin le motive. Celui qui s’essaie à la peinture trouve opportune l’occasion de peaufiner une passion. L’argent n’est pas son objectif premier. Si ç’avait été le cas, il se serait déjà abstenu du dessin. Pour reprendre la deuxième idée de la citation de Talino Manu « Pour réussir, il faut perservérer ».
Carlile Perrin / www.carlileperrin.com