Comment j’ai découvert l’un des célèbres personnages de la romancière britannique, Agatha Christie ?
L’histoire est des plus intéressantes.
Je ne me rappelle pas vraiment à quel âge mais cette période est gravée en fer rouge dans ma mémoire.
Habituellement, pendant les grandes vacances, ma sœur aînée qui ne vivait pas avec nous, venait à la maison pour fuir l’univers agité d’une de nos tantes.
Étant mon aînée de sept ans, cela semblait vouloir dire : trop petite pour jouer avec toi. Elle me fuyait constamment et avait toujours le nez dans ses livres. Elle avait toujours une enquête à mener, un crime à découvrir, un mystère à éclaircir. Je me rappelle ces soirées où avec une lampe dans une chambre déjà mal éclairée, elle lisait. Ma mère lui intimait l’ordre de dormir. Elle n’écoutait presque jamais.
La solitude m’offrait alors sa présence que je ne pouvais pas encore accepter. Je me voyais profiter de ma sœur étant donné la courte durée des vacances d’été. Rien ne marchait !
Un beau jour, après avoir tiré un peu trop fort sur la corde, après m’avoir envoyée balader un peu plus que d’habitude, ma sœur m’invita à prendre un livre d’Agatha Christie, à le lire. Ce qui n’avait pas marché. À cet âge-là, je ne feuilletais que les bandes dessinées et ne lisais que les livres bourrés d’images. Comprenant mon désintéressement, elle s’est mis à me parler des histoires, à m’en faire les résumés…
J’ai récemment fait de longs voyages dans les bras du détective belge, j’ai adoré me pavaner entre les pages d’Agatha Christie mais malgré toute l’admiration que j’éprouve à son égard, je ne suis pas en mesure, du moins encore, de faire choix d’elle comme auteure favorite de romans policiers quand mes yeux ont lu Georges Simenon, Conan Doyle, Boileau-Narcejac…
Carlile Perrin / www.carlileperrin.com