10 questions pour un auteur-lecteur
Avant toute chose, je tiens à te remercier, Carlile, pour cette invitation à partager avec toi et avec d’autres lecteurs ce moment autour de notre passion commune : la lecture. Je suis Samuel Taillefer, lecteur, poète et travailleur social. Et c’est avec plaisir que je réponds à toute question concernant les livres et la lecture.
1- Quel livre ou quel genre de livres a déclenché en vous l’envie de devenir un lecteur ?
Pour être sincère je me suis intéressé aux titres et aux genres de livres relativement tard. D’aussi loin que je me souvienne, c’est l’aventure ainsi que les nombreuses odeurs et couleurs auxquelles elle m’exposait qui ont eu raison de moi. Je ne me rappelle pas clairement mes premiers livres, car je lisais sans aucune forme de méthodologie ou de discrimination. Ce qui est resté, ce sont les histoires et le goût indélébile qu’elles laissent dans la bouche. Tout ça pour dire que j’ai été lecteur avant même de bien saisir le sens du mot.
2- Quel est votre genre préféré et pourquoi ?
Je suis partagé entre le roman fantastique et la poésie. Je suis sous l’emprise d’une insoutenable addiction quant aux explosions de l’imagination. J’aime que des mondes inconnus viennent habiter mes lectures et me permettent de rêver d’étincelles, de magie et de créatures fascinantes comme les vampires, les dragons ou les sirènes.
Cependant, le genre auquel je me connecte le mieux c’est encore la poésie. Elle est comme une fonction vitale qui me permet de voir au-delà du brouillard. Quand je me perds, c’est en la poésie que je me retrouve.
3- Sur une échelle de 1 à 10, vous êtes à quel niveau en tant que lecteur ?
Il est particulièrement difficile de me situer en tant que lecteur. Face au livre, je suis du genre imprévisible. Je peux me réveiller à 1h du matin pour savoir ce qui se passe ensuite ou tout bonnement commencer un autre livre sans avoir fini le précédent. Je peux seulement dire que j’adore ça. (Mettons quand même un 7 pour rester dans l’esprit de la question)
4- Est-ce qu’il vous est déjà arrivé d’arrêter de lire par moments ? pourquoi ?
Je ne dirais pas que j’arrête de lire. Je suis un lecteur omnivore. Je lis de tout et même il m’arrive de prendre mes distances par rapport à certains genres, il en est d’autres que je continue de lire. Par exemple, je ne m’arrête jamais de lire de la poésie. Je fais aussi pas mal de lecture d’article de revues scientifiques pour mes besoins professionnels, sans oublier les bandes dessinées et les nouvelles. Je ne pense pas qu’il me soit possible de simplement arrêter de lire.
5- Y a-t-il des choses que vous n’aimez pas particulièrement dans un livre ?
Quand c’est un bon livre : la fin. Parfois, après la lecture d’un livre particulièrement vivant, il arrive que je me sente démuni une fois parvenu à la fin. C’est un sentiment notamment pénible, comme de lourds adieux.
6- Est-ce qu’il y a un livre ou des livres qui vous a ou vous ont marqué ? lequel ? (lesquels ?)
Tous les livres laissent des traces, ce qui est l’une des choses pour lesquelles je ressens énormément de gratitude. Cependant, de tous les livres que j’ai pu lire, je reste tributaire de cet héritage immense que représente Le petit prince de St Exupéry. Ce livre est depuis toujours, mon livre préféré et le premier à avoir touché mon âme avec autant d’intensité.
7- Avez-vous un ou des auteurs préferé (s) ? lequel (lesquels) ?
J’en ai pas mal, mais je ne citerai que deux auteurs en particulier : Gary Victor et Antoine de St Exupéry. Je trouve que ces deux hommes sont des cadeaux à l’humanité et j’éprouve beaucoup de plaisir à les lire.
8- Vous êtes l’auteur de « L’encre des aubes tardives » qui a obtenu le Prix Amaranthe 2019, parlez-nous de votre parcours avant cette distinction et comment envisagez-vous la suite de votre carrière ?
En effet, mon ouvrage « L’encre des aubes tardives » a remporté le Prix Amaranthe 2019 ce qui a été un excellent moment dans mon cheminement vers l’écrivain que je veux être. Ce livre porte à la fois mes messages et la somme de mes efforts pour peaufiner mon style. Avant ce prix, J’ai écrit deux autres recueils « Au bout de mes chaines » (2014) et « Puis la terre épousa la racine » (2018). Chaque texte servait à modeler ce message qui me tient tant à cœur et à le rendre accessible pour les autres. Ça m’a amené jusqu’au Prix Amaranthe 2019 et je considère que c’est un excellent début. Toutefois, j’ai encore énormément de travail qui m’attend et je vise évidemment plus loin, seulement, il n’y a pas de plan, juste l’amour de l’écriture et l’espoir que d’autres seront sensibles au message qui me tient tant à cœur.
9- Comment le public a-t-il reçu votre recueil de poème ?
J’ai été bluffé. Le public a été plus que magnanime. Il a été enthousiaste et attentif aux subtilités derrière la simplicité du recueil. J’ai eu droit à des critiques très positives et une lecture soutenue des textes du recueil. C’était un moment privilégié de partage entre le public et moi.
10- Y a-t-il un ou des poètes qui vous a ou ont inspiré ? si oui, lequel (lesquels) ?
J’aime sincèrement la poésie. J’ai lu pas mal d’auteurs et chacun d’eux est unique et porte quelque chose propre à lui-même qui fait de sa poésie un langage unique. J’ignore s’il y a une raison particulière à cela, mais mes poètes préférés sont haïtiens. Je sais apprécier la poésie qu’elle soit d’ici ou d’ailleurs, mais pour moi rien ne vaut un Georges Sylvain, un Lyonel Trouillot et j’en passe. La poésie haïtienne résonne en moi et, très souvent, je ressens le présomptueux besoin de contribuer à faire en sorte qu’elle s’enflamme encore plus.
Cependant, je ne m’inspire pas d’autres poètes. Mon exigence personnelle c’est que ma poésie soit le reflet de mon âme à nu. Par conséquent, je n’écris que ce que je ressens et/ou constate. Je ne force pas la poésie. Je la laisse aussi libre que je me laisse ressentir toutes les palettes de sentiments qui m’assaillent au quotidien. Mais en tant que lecteur, mes poètes préférés sont Georges Sylvain, Coriolan Ardouin, Etzer Vilaire, Roussan Camille et j’en passe.
Carlile Perrin
Carlile Perrin Magazine
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