Magie signifie Wanga, Pwen, expédition, Cartomancie, Influence à distance, Maladie surnaturelle, Maladie, Prise de possession selon le Houngan Asongue Reynold Eustache. « Le Vodou et la Résistance Ayisyèn Permanente » est honnêtement une lecture que j’ai mis du temps à embrasser. Si au début de l’année, j’avais opté pour une lecture en diagonale, ces derniers jours, je me suis même surprise en train de voyager entre des pages meublées de découvertes. Il faut dire que les premières pages avaient nourri chacune de mes journées néanmoins arrivée au beau milieu du livre, j’ai été frappée par un vent de déception (impression personnelle). Les mots qui avaient plu à mon cœur au départ, devenaient ceux qui alimentaient mon inquiétude. Le livre avait pris une tournure pour le moins inattendue. Pourquoi parler des autres croyances quand on a tant à offrir à un esprit (mon esprit) mûr d’impatience ? (ma question reste sans réponse)
L’auteur du livre « Lapriyè Ginen », Max Beauvoir (cité par Reynold Eustache) a fait savoir que dans le Vodou Dieu est femme et son nom est Yehwe. » Une information (est-ce vraiment une information?) qui m’a tout bonnement volé un grand sourire.
« Le Vodou et la Résistance Ayisyèn Permanente : de la période coloniale à nos jours » contient 9 chapitres dont La résistance Vodou à la christianité, Résistance Vodou et Religion Catholique, Vodou et Religions Protestantes, Vodou et autres confessions religieuses de nature protestante, Processus de déshumanisation des noirs déportés d’Afrique, Résistance Vodou et Accusations politiques, les réponses.
Le Houngan Asongwe Reynold Eustache que j’ai interviewé à la sortie du livre avait souhaité que je découvre les éléments merveilleux de la tradition afro-caribéenne. C’est un livre que je ne relirai pas de sitôt, toutefois je crois dur comme fer que j’ai refermé ce dernier avec une certaine satisfaction. De plus, j’ai déjà ajouté le tome 2 à ma pile à lire.
« … Peu importe la position des uns et des autres à l’endroit du Vodou, indépendamment de leur hostilité, l’unanimité est faite au niveau de certaines couches de la société ayisyèn pour rejeter le Vodou tout en abusant de ses potentialités magiques pour résoudre les problèmes. C’est une mentalité acquise : “ tout le monde y est et n’y est pas “. Au fait, ce que l’on refuse c’est l’aspect traditionnel qui rappelle l’Afrique… dès qu’il s’agit de magie, tout le monde se conforme pour satisfaire ses besoins. », a écrit Reynold Eustache dans sa conclusion. L’auteur a-t-il tort ou raison ?
Carlile Perrin
Carlile Perrin Magazine
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