Le père Goriot a deux filles, Delphine et Anastasie. Il s’est élevé dans les honneurs grâce à son commerce du vermicelle et des pâtes.
Ses filles maintenant prêtes pour fonder leur foyer, lui font d’intenables exigences. Elles veulent, toutes les deux, embrasser la bonne société et aspirent à devenir contesses.
Néanmoins, les barrières que le Père Goriot s’apprête à franchir demandent un certain sacrifice. Il doit abandonner son commerce, car cela rend les dames indignes de la bonne société. Ce dernier, aveuglé par l’amour qu’il a pour ses filles, vend tout et partage la fortune entre elles mais garde 10 000 francs pour ses besoins.
Adoré par ses filles, le père Goriot ne s’imagine pas vivre sans elles. Ayant réussi, après le partage, à attirer le regard sur elles, Delphine et Anastasie trouvent chacune un bon parti et commence une nouvelle vie.
L’une épouse Nucingen et l’autre devient Comtesse de Restaud.
Le vieil homme est maintenant convaincu. Ses filles sont à l’abri du besoin se dit-il. Il profite du bonheur qui s’offre à lui mais à mesure que le temps passe, il reçoit un total mépris des filles et de leurs compagnons. Ayant appris que le bon Père n’avait plus grand-chose, ils décident de le mettre à l’écart.
Malgré tout, l’homme, au grand cœur, poursuit son chemin dans le ressentiment et part s’installer dans une pension qui réunit les plus démunis. Une fois là-bas, un calme apparent le frappe au visage. Les autres pensionnaires et le personnel l’accusent d’entretenir des relations avec des femmes plus jeunes.
À mesure que les journées du vieux reprennent vigueur, des situations bouleversantes s’y invitent. Il jette ses dernières ressources dans des choses futiles pour le grand plaisir de Delphine et d’Anastasie. Derrière ces deux femmes qui profitent bien de la vie se cachent deux êtres troublés. Quand le père Goriot l’apprend, il est perdu et se tue à trouver une façon d’aider une énième fois ses enfants.
Eugène de Rastignac est étudiant en Droit, il a gagné la confiance et l’admiration de Père Goriot en peu de temps. Les deux hommes vont connaître des moments difficiles mais se soutiendront. Par ailleurs, Eugène rêve de fréquenter la bonne société, ce qui sera fait dans la mesure où une tante lointaine, sa bonne fée, va jouer les bonnes cartes. Avec Anastasia, Eugène s’est planté dès les premiers instants.
Pendant qu’Eugène se remet de sa dernière déception, le Père Goriot l’encourage à se jeter dans les bras de Delphine et commence à mieux vivre en restant à l’écoute d’Eugène lui racontant les journées au près de son amoureuse.
Le Père Goriot aime ses filles d’un amour sincère et ne le cache pas. C’est d’ailleurs ce qui le maintient encore en vie. Toutefois, lors d’une dispute réunissant injures et consternation, le vieux tombe malade dans la plus accablante humiliation. Ses yeux se ferment sans qu’il n’ait réussi à voir ses filles ; elles qui avaient refusé d’entendre raison après d’insistantes demandes.
Carlile Perrin
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