Je choisis mes amis avec grand soin, l’ennui n’en fait pas partie. En cette fin d’année qui cache les joies les plus grandes, j’ai lu la plus belle nouvelle que le protégé de Gustave Flaubert a écrite. Maupassant dans « La Parure » a fait siennes les idées du philosophe chinois Lao Tseu « Savoir se contenter de ce que l’on a. »
« Elle n’avait pas de toilettes, pas de bijoux, et elle n’aimait que cela. Elle se sentait faite pour cela… Être enviée, séduisante et recherchée », c’est l’objectif de vie de Mathilde.
Mathilde, divinement belle, comme l’auteur la depeint, est malheureuse dans son couple. Tout l’importune. La maison. La nourriture, l’atmosphère, le manque. Elle vit très mal son mariage et ne le cache pas. Elle veut tout mais ne possède que ses pensées de classe supérieure. Un soir Monsieur de Loisel, commis du ministère de l’instruction publique, mari de Mathilde, un homme modeste (il faut le dire), tend à sa femme une invitation pour participer au bal organisé par ledit ministère. Mais, Mathilde est réticente et soutient, dès les premières minutes, n’avoir rien d’élégant à se mettre sur le dos.
Au même instant, amis lecteurs, vient s’ajouter à des années de vie jusque-là occupées par la précarité, l’irréparable. Une décennie plus tard, c’est une véritable ruine qui embrasse le couple qui n’aurait jamais dû se former.
Carlile Perrin
Carlile Perrin Magazine