Le livre m’a emmené comme un ami. Les jours de novembre ont été magnifiques et la lecture du roman de Jacques Roumain m’a fait penser au canal que sont en train de construire les Haïtiens (à Ouanaminthe) sur la rivière Massacre. Un corps haïtien portant le nom de Manuel marqué par 15 années de dur labeur dans les champs de canne à Cuba revient dans son village de Fonds Rouge en Haïti. Manuel est le fils de Délira et de Bienaimé, un couple ordinaire qui embrasse valeurs et fierté et qui vit dans la précarité.
L’histoire qui se promène sur un ensemble de thèmes dont le vivre-ensemble, la trahison et la haine, pour moi, a véritablement commencé quand le fils tant attendu rentre au bercail.


Après des années d’absence, la terre que Manuel a trouvée est dévastée par la sécheresse, l’espoir avait quitté le cœur de plus d’un. Le déboisement avait eu raison de ces familles que la misère aimait. C’est la panique ! La mésentente s’invite et n’a point oublié ses outils.
Ce qui m’a surtout plu au moment de ma lecture, c’est la détermination du protagoniste. Son énergie d’antan n’avait pris aucune ride. Mes yeux m’ont menti. C’est la fin qui m’a brisée.
Loin de moi l’intention de réécrire l’histoire, néanmoins c’est un roman écrit par une main qui sait comment faire souffrir ; toutefois, je suis certaine d’avoir découvert quelque chose de considérable.

Carlile Perrin

Carlile Perrin Magazine

www.carlileperrin.com

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *