«…Ils nous ont attachées par groupe de six et nous ont conduites à un bois pour nous tuer à coups de machette. » témoigne Marguerite Pierrot, l’une des malheureuses victimes du Massacre de 1937. Ce livre qui apporte avec lui rancoeur et tristesse, a longtemps dormi sur mes étagères. Cousue à Haïti, la République Dominicaine revient, ces derniers temps, sur la table avec son impertinence qui nous est coutumière et a réveillé en moi l’envie de remonter le temps.
Si j’ai un long temps fui la lecture de l’essai de la célèbre historienne Suzy Castor, c’est à cause de mon caractère sensible. Dès au matin de l’histoire, j’ai vu grandir en moi un sentiment de frustration. On parle d’un massacre perpétré sur des haïtiens. « Selon diverses sources d’information, ce nombre oscillerait entre 1000 et 25 000 morts si l’on élimine au départ, certains chiffres évidemment exagérés » a indiqué l’historienne dans l’ouvrage.
Officiellement c’est un acte de génocide ayant pour causes, d’abord la démarcation de la frontière (un problème historique) ensuite le phénomène migratoire et enfin les facteurs raciaux et culturels.
Le Massacre de 1937 : les relations haïtiano-dominicaines est une lecture que je recommande à tous les Haïtiens d’ici et d’ailleurs particulièrement les jeunes désireux de renouer avec le passé qui nous a donné le présent.
Carlile Perrin
Carlile Perrin Magazine
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