C’est mon deuxième livre de l’auteur. « Le voyage du père », lu l’année dernière avait, quelque peu, déclenché en moi une tristesse profonde. La solitaire que je suis avait eu pour son compte.

Clavel a un sens très prononcé pour décrire, c’est l’une des choses qui me plaisent chez lui. Ce roman que j’ai malgré tout aimé a eu, sur moi, un effet assez décevant. Pas parce que le texte n’est pas à la hauteur de ce que j’espérais mais parce qu’il était difficile de me séparer des personnages.


Ambroise est travailleur indépendant. Il est connu pour avoir un sale caractère. Fraîchement rentré d’un de ces voyages qui lui sont familiers, il a l’air heureux. Cependant, une fois le seuil de la porte franchi, il reçoit en plein cœur : la mort de sa femme et la grossesse de sa fille non mariée.
L’histoire qui se déroule en 1844 présente un homme fier, prêt à tout sacrifier pour sauver son honneur, à tuer même. Depuis son arrivée, les rapports entre père et fille ont changé. Ambroise considère Émilienne comme une pute, un déshonneur pour la famille. Couvert de honte, il se tue à trouver comment réparer l’erreur commise.
Après avoir joué toutes les cartes, la seule solution qu’il a trouvée a été de tuer. Le plus dur, ce n’est pas le fait qu’il ait tué mais la personne qu’il a tuée.

C’est un roman suffisamment cruel qui a inondé mes yeux de larmes. Un roman que je ne relirai pas.

Carlile Perrin
Carlile Perrin Magazine

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